Et bien pour une der' ça aura été une très belle der', palpitante jusqu'au bout.
Départ en pôle et sous le soleil
Dès les 1ers virages, Serbo, Bagarre et moi arrivons à nous échapper de la meute et à rapidement creuser l'écart. Serbo nous abandonnera quelques tours plus tard suite à une erreur dans Indianapolis, dommage pour lui car il était bien dans le rythme.
Mais c'est pas pour autant qu'on s'est ennuyé avec Bagarre
Et vas-y que je te passe, que tu me repasses, je te fais les freins, à l'intérieur, à l'extérieur dans le Porsche
Un très gros relais jusqu'au 11ème tour et notre arrêt au stands. Je me foire totalement en entrant aux stands, ne freine pas assez et le pilote automatique coupe la chicane comme un goret, 75 litres plus tard je ressors 3 ou 4 secondes devant Bagarre, mais je l'attends dans les hunaudières pour lui rend le temps que j'avais injustement gagné. Et rebelote, des dépassements dans tous les sens, le pied.
Mais c'est là qu'arrive au petit matin, 12eme tour,l'invité surprise : la pluie
(alors qu'on venait de s'arrêter et de passer 2 plombes à faire le plein
)
On continue jusqu'au 17eme tour et 30 % d'humidité (le dernier tour a été très chaud) tout en continuant notre mano à mano malgré la flotte. Retour dans les stands et changements de gomme. Vu les conditions je tente le pari de mettre les pluies de suite en espérant qu'il ne s'arrête pas de pleuvoir. Sortie des stands difficile, chicane dunlop à l'équerre, et je vois Bagarre passer et partir comme une fusée. J'ai tout de suite compris qu'il avait du mettre les intermédiaires. Et là je cravache pour ne pas que l'écart se creuse trop, mais c'est 2 à 3 secondes, par partiel
mais comme il pleut toujours, rien n'est perdu et petit à petit l'écart se creuse de moins en moins pour monter jusqu'à une petite 20aine de secondes, il reste 4 tours et la piste vient de passer au dessus des 60 % d'humidité. Et à partir de ce moment là, la tendance s'inverse. C'est moi qui remonte à coups de secondes au tour, et de plus en vite, Bagarre luttant de plus en plus pour garder le monstre de Corvette sur la piste.
Dernier tour moins de 5 secondes de retard et surtout une piste 100% humide, je vois Bagarre se rapprocher et surtout je le vois en train de se battre comme un dingue avec sa voiture. Si bien qu'au bout des hunaudières j'avais repris son aspi. Une fois bagarre doublé une dernière fois avant indianapolis la messe était dite
fini le cravachage pour pas se mettre au tas et enfin la ligne d'arrivée avec moins de 3 secondes d'avance sur Bagarre.
Sacrée course, un grand merci à mon compère Bagarre, le bien nommé
, pour cette course mémorable sans accrochages ni touchettes (sauf une petite de ma part au début de la pluie)
Vive le GTGP