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Aujourd'hui, j'ai mangé une pomme.... (expression libre)
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"Les volatiles" - N°8+1 = 9

Membre d'honneur

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Après suggestion de plusieurs d'entre vous, je crée ce topic pour rassembler l'histoire des "Volatiles".
Je poursuivrai donc ici les aventures de Brutus en attendant GT5.

Un grand merci à Mart1 qui me fait l'honneur d'une préface plus qu'élogieuse.
En vous souhaitant une bonne marade.
Dernière édition par SCalhan le Mer 23 Déc 2009 19:52, édité 4 fois.
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N’en déplaise aux mauvais esprits et aux superstitieux, permettez-moi ce bref et incomplet regard historique :

Rappelez-vous cette obscure guerre froide si peu lointaine dont le sceau allait marquer l’histoire…
Dark banni…humilié.
L’ancien palais, déshonoré par son tenancier aveugle, ingrat et sans scrupule, criait au loup… l’ancien havre se mourrait aussitôt, comme frappé par une force mystérieuse, alors que ses propres maîtres-bâtisseurs, honteusement remerciés, déjà, dessinaient les plans d’une nouvelle cathédrale.

Nous la voulions symbole de liberté, habitée de joyeux pilotes fair-play aux personnalités éclairées, …nous la voulions aussi terre d’accueil pour tous ceux qui en trouveraient l’entrée…
Et c’est ainsi que le nouveau toit est « bien né », imaginé dans une odeur de poudre, irradié de la solidarité sans faille des nouveaux habitants, érigé avec de grosses pierres de taille, elles même scellées grâce au mortier de la passion de l’autre et de la course automobile…
Bien entendu, nous voulions également de vastes garages nettoyés au coton tige abritant les plus belles autos du monde.
Tout cela existe aujourd’hui et se consolide encore : sourde et implacable revanche de l’intelligence sur le despotisme, notre nouvelle « agora » est de plus en plus riche…riche de personnages aux compétences bigarrées et de pilotes de haut-niveau.

C’est précisément à ce moment « d’exode brutal » qu’il nous a rejoint….
Sa présentation nous informe qu’il est musicien guitariste, qu’il est papa d’un jeune homme, qu’il ne fume pas la moquette, qu’il aime les Corvettes et il est déjà question de chat !
Très vite ses posts furent reconnus et prisés, lus et relus, les forumeurs arrivant de tous les horizons, les retardataires s’arrachant les derniers mots disponibles…vandalisant les kiosques à journaux …un succès manifeste…
Désormais, les membres du forum, tous d’accord pour une fois, attendent dans une frénétique impatience, la suite de ses récits : Scalhan nous a rejoint le 27 juin 2009.

Dans l’attente insupportable de Gran Turismo 5, Scalhan, las de ses méditations dans les déserts d’Afrique, broussard iconoclaste et érudit, accepte enfin de nous livrer, à sa guise et par petits morceaux, une délicieuse musique de l’âme : sa première nouvelle… "les volatiles », que j’ai l’honneur de « préfacer ».

Ce récit « au compte goutte » traite avec humour et délice d’une guerre de territoire sans merci entre un pilote de course en famille, une escouade de piaf de chasse multipliant les raids aériens, une armada secrète de taupes-espion empruntant un système complexe de sous-terrain, et…Brutus, félin dernier venu, sur lequel repose « la solution finale »…l’enjeu étant la terre nourricière et la maisonnée d’une honnête famille.

Si d’aventure vous n’avez pas encore lu Scalhan, précipitez-vous !
Ses textes sentent le rêve, et l’humour est comme ciselé dans la dentelle…
L’auteur, éclairé, pourrait être un personnage sorti d’une bd d’Hugo Pratt, campé dans une composition tirée du reflex numérique de Pit…
Des mots qui éclairent nos sourires et dégraissent nos cerveaux !

Et si vous voulez le rencontrer…
Ce sera, peut-être, au début du jour, dans la lumière bleutée, quelque part entre la ligne de fuite d’un vibreur et le bar du mobile home « Chez Moon », au pied du mont Fuji.
(pression alsacienne, café d’Ethiopie fraîchement coulé, sandwich «Le GT5rs », un casse-croûte inventé par Moon lui-même)

Mais il me faut vous laisser et laisser ma plume à « Scalh » : je vois là-bas l’ombre de Brutus qui déjà rode sur cette nouvelle « terre de feu » dont le nom de l’héritier est remis en cause et dont la population GT5rs attend de savoir et de narrer l’histoire dans toutes les chaumières du pays.
Merci Scalhan.


Mart1 pour Scalh.
Dernière édition par mart1 le Mer 26 Aoû 2009 10:13, édité 2 fois.

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Tout a commencé par un p'tit coup de gueule …

Y'a un vilain volatile apparemment sujet à de graves problèmes de transit intestinaux qui se croit dans "Apocalypse Now" , qui prend ses déjections pour des munitions et ma maison pour une cible militaire!
Je prie instamment les hautes instances divines de m'envoyer dans les plus brefs des laids un prédateur sans pitié pour mettre fin aux jours de ce zoziau belliqueux

Toutes mes excuses à la Ligue de protection des oiseaux, mais bon, hein! Moi je ne vais pas déféquer dans son nid.

1 -------------------------------------------------------------------------

Vous vous souvenez, je vous avais parlé d'un vil zozio téméraire qui se croyait dans Top Gun et qui prenait mon humble demeure pour un champ de tir. Force est de constater que le bougre a trouvé les clés de la fornication des muscicapidés et qu'une espèce de fille de poule a du lui faire toute une omelette de bambinos
Et c'est désormais en escadron, formation de combat, vol piqué et rase motte que je subis les attaques intestines de ces fous furieux, à croire qu'ils bouffent des laxatifs juste pour m'emmerder (dans tous les sens du terme!).
Alors je craque, j'explose, j'effare, je bous, je transpire, je perds patience, mon calme, le nord. Et puis je tire des plans, j'échafaude, j'ourdis, je trame, je complote. C'est fait ma décision est prise.
Je me mets en quête d'un félin vorace, un chat de gouttière, les meilleurs pour la chasse aux emplumés!
Je vais surveiller les nouvelles portées alentours et j'irai en choisir un (n'en déplaise à Sharky notre poisson rouge), le plus féroce, le plus teigneux, le plus vigoureux, celui qui tète à toutes le tétines, qui ne laisse rien à ses frangins, qui fait déjà peur à sa mère. Le prédateur quoi!
Et puis je l'éduquerai, bien, comme y faut, pas qu'il aille me zigouiller les serins qui gazouilllent mais juste les canonniers du caca mou. Et il les aura, je le sais, c'est comme ça les prédateurs, force courage et ténacité. Ah, rien que d'y penser, déjà ça va mieux

Je vous tiendrais bien-sûr au courant pour les funérailles de la famille "Diarrhée volante"

2 -------------------------------------------------------------------------

Et voilà! ça y est, on l'a notre matou
Nous sommes à l'aube du déclin de la tyrannie des OPI à sphincters déficients (Objets à Plumes Identifiés).
Mais je vous en parlerai la semaine prochaine quand il se sera accoutumé à son nouveau territoire. Comment on l'a trouvé et tout et tout
Tout ce que je peux vous dire pour l'instant c'est qu'il s'appelle Brutus, impossible de l'appeler autrement! Et j'aime autant vous dire que c'est de la graine de champion et qu'en plus on va l'élever aux hormones radio-actives (les meilleures). Il deviendra le Seigneur des prédateurs, le premier fauve apprivoisé du Marais Poitevin, la terreurs des jardins, le terminator des nuisibles. Il fera la Une des journaux,
"Carnage dans les volières",
"Faillite des entreprises de dératisation: un félidé privé mis en cause",
"La collection de canaris de la Comtesse de Rochefort a disparu, on soupçonne Brutus du Marais" ....
Les Zoo se l'arracheront pour faire des saillies, on fera payer l'entrée pour que ces dames puissent voir le monstre. Moi je vous le dis, c'est le début d'une nouvelle ère, y'aura l'avant Brutus et l'après Brutus. On ne dira plus en l'an 2009 après JC, on dira en l'an 1 après Brutus!
Mais bon je m'égare, j'ai dis que je ne dirais rien avant la semaine prochaine

3 -------------------------------------------------------------------------

… c’est la troisième portée que nous allons voir, nous nous rendons cette fois chez Madame Irène Dauchas, châtelaine de Prin d’Eyrançon, mais qui n’en a plus que le titre honorifique puisqu’elle habite un modeste pavillon. Elle nous accueille sur le pas de la porte.
Personne accorte, mais tellement rousse que si j’étais pompier j’essaierai de l’éteindre. Son haleine me rappelle illico nos vacances en Tunisie puisque les aléas de la génétique et un certain relâchement de l’entretien dentaire lui ont fourni la même que celle des dromadaires. Nous pénétrons donc dans un hall clair comme un discours de Michel Rocard, papier peint jaune et marron aux formes psychédéliques probablement créé par un fumeur de cannabis en 1973 et ternis par le temps et la présence de quelques toiles d’araignées, crottes de mouches...
Présentations réciproques… Irène vit seule depuis que son tendre époux est décédé d’une dysenterie foudroyante il y a trois ans, qu’il repose en pets! Perte affective vite compensée par l’acquisition d’une belle chatte à poil doux du nom de Princesse et qui ronronne quand on la caresse.
Puis nous entrons dans un immense salon/salle à manger de trois mètres sur quatre, sorte de caverne d’Ali Baba pour bibelots hétéroclites recouvrant en totalité un mobilier dans le plus pur style rococo. Un condensé de tout ce que vous ne trouverez jamais chez nous ! On y trouve pêle-mêle : des danseuses gitanes en plastique véritables, des boules à neiges, des cornes à boires, des crucifix en bois, en métal, en ivoire et carrés, en étain … Un canevas de chasse à cours, une tapisserie baroque, la photo de Michel Druker. Sur une commode Louis XXI en formica naturel trône une pendulette Napoléon de chez Gifi indiquant l’heure du décès de Robespierre, etc, etc…
Pas besoin de vous faire un dessin.
Enfin dans le fond, une grande panière en osier ou Princesse est allongée, il y a là quatre petits chatons endormis sur les tétines de maman et un cinquième sautillant, virevoltant d’un bord à l’autre du panier, piétinant allègrement sa fratrie. Un moment s’acharnant sur le tissus à fleur du coussin qu’il ne supporte pas, un autre mordillant les oreilles de sa mère pour voir jusqu’où il peut aller trop loin avant de prendre une raclée. J’approche ma menotte pour tenter une petite caresse mais il la prend aussitôt pour une pelote de laine qu’il se met en devoir de déchiqueter en lambeaux comme tout bon chat qui se respecte. Heureusement que ce n’est qu’un chaton parce que j’ai déjà la main en sang ! Je calme d’entrée l’affolement d’Irène et lui explique que nous tombons sous le charme de ce jeune effronté. Elle en perd son latin, son charme, ses repères, sa foi, l’équilibre, le sens de l’orientation et la partie supérieure de son dentier. Nous récupérons donc le petit monstre, prenons congé et laissons là la mère Dauchas…

4 -------------------------------------------------------------------------

…Nous nous éloignons pendant que la mère Dauchas gesticule des membres supérieurs, manifestation que nous prenons pour un « au revoir » mais qui pourrait tout autant servir à éloigner les mouches. C’est la première fois que Brutus bénéficie d’une berline avec chauffeur et ça n’a pas l’air de lui déplaire. Heureusement le trajet est de courte durée, ce qui nous permet de rejoindre notre modeste demeure dévastée par les dernières attaques avant qu’il ne comprenne que le simili cuir véritable de la banquette convenait tout à fait à ses petites griffes acérées.
Mais là, dès notre arrivée, croyez moi ou allez vous faire ausculter le fondement chez les Grecs, mais il se passe un truc. Vous savez, ce sixième sens des animaux, qui les fait fuir avant l’arrivée d’un tsunami ou d’un tremblement de terre. C’est exactement ça, en descendant de notre véhicule, pas un bruit ! un silence assourdissant s’est abattu sur le village, et je pèse mes mots ! même le vent s’est arrêté , plus rien ne bouge, ne respire, tension extrême. Ils sont là pourtant, tous, les piafs, les rongeurs, les insectes, mais ils l’ont senti Brutus, avant même qu’il n’arrive. Ils savent que rien ne sera plus comme avant, qu’il va falloir apprendre à vivre avec l’ennemi, le respecter, le fuir. Intense moment que nous vivons.
Je dépose Brutus sur la terrasse, lui, si agité de nature s’assoit et sans presque bouger scrute l’étendue de son nouveau territoire, déjà serein et dominateur. Un moineau étourdit ou au système de communication en rade survole la maison et se rend compte immédiatement de la fatale erreur, il stoppe net son battement d’ailes, la pesanteur en profite pour le jeter violement à terre. Il fait le mort, instinct de survie. Une petite musaraigne, surprise, habituellement sujette à des diarrhées chroniques découvre les joies de la constipation instantanée. A droite un jeune mulot tentant d’échapper à la surveillance de ses parents montre son museau, croise le regard de Brutus et prend illico la posture d’une statue de Manhattan, la liberté en moins. Il a compris, trop tard, son destin est scellé, il finira un jour sur la table du roi ou dans son coffre à jouets ! Nous interrompons momentanément cette prise de pouvoir et présentons sa nouvelle demeure à Brutus…

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Brutus vient de voir passer un volatile en mission de reconnaissance devant la fenêtre!
à mon avis, ça y est il est fiché!
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5 --------------------------------------------------------------------------

… visite sommaire de notre home et présentation de son panier à Brutus, il adore, c’est le modèle Grand confort de chez « Chat Riz-Thé ». Structure en osier pourpre à double tressage convexe, matelas plume d’oie, chauffage au sol, auvent, litière attenante sans odeur avec photo de Rika Zaraï incorporée… le top quoi.

Nous ressortons quelques instants plus tard, le piaf qui faisait le mort sautille tant bien que mal pour prendre son envol mais il a du endommager un de ses réacteurs pendant sa chute et ses tentatives restent vaines, j’hésite, puis décide de laisser faire la nature. En gros je l’abandonne à un destin funeste puisque Brutus se dirige déjà vers lui avec la ferme intention d’en découdre, triste épilogue en perspective mais début d’un apprentissage nécessaire pour notre gentil minou-minou.
Le frêle oisillon lui fait Piou-piou Piou piou-piou-piou-piou, ce qui en passéridé moderne veut dire : pitié jeune félin téméraire dont la force et la hardiesse n’ont d’égales que la compassion et la candeur, soyons amis, nous avons le même âge, on va bien s’amuser. Brutus lui répond en Chat-Rabia : miaou miaou miam miam croucroute, ce qui vous l’aurez compris signifie « ta gueule j’ai faim ! ».

Madame Martin (Née Emilienne-gertrude Bouffageasse), notre plantureuse voisine octogénaire dont la curiosité est attisée pas la faible hauteur du mur qui nous sépare ne peut s’empêcher d’assister à la tragédie et s’évanouit, ça fait chplonk, en plus sourd. Monsieur Martin (Roger) qui était en train de planter un arbuste se dit que le trou va être trop petit et s’auto-flagelle immédiatement pour avoir eu une pensée aussi sordide. Il se précipite vers son épouse. Je feins de ne pas avoir vu l’incident afin de laisser l’initiative du bouche à bouche à Roger. Puis, m’approchant, je perçois le cliquetis caractéristique des dentiers qui s’entrechoquent ce qui me confirme que la réanimation va bon train. Emporté par la frénésie de l’instant monsieur Martin tente un massage cardiaque, ne sachant plus trop où se trouve le cœur, il se contente du sein gauche de son épouse qu’il pétrit avec force, douceur et pugnacité. Emilienne en glougloute d’aise. Un dindon qui passait par là prend cette manifestation sonore pour une invitation et tente un accouplement furtif. Je les laisse assouvir cette passion inattendue et retourne auprès Brutus avant que cela ne tourne à l’orgie.

Un vrai carnage ! L’expression « voler dans les plumes » prend tout son sens ! Hiroshima version poulailler, Brutus est en plein délire, saut périlleux avant - aile du défunt entre les dents, triple axel horizontal - tête du piaf entre les pattes, boucle piqué sur le jabot - coups de crocs dans le dos, et quadruple lutz avec plume dans le cul pour terminer.
C’est l’ahurissement dans les branchages alentours et je pressens déjà des représailles flasques et malodorantes… Il est temps d’aller coucher Brutus.

Le déménagement et cette nouvelle expérience l’ont anéanti, il s’endort en quelques secondes. Un instant plus tard, la douce musique d’une Corvette au ralenti nous témoigne de la qualité de son sommeil.
Bonne nuit Brutus…

6 --------------------------------------------------------------------------

…Il est des jours où il meurt plus d’étoiles que d’autres dans le ciel.

La clarté va bientôt gagner son combat contre l’obscurité, mais nous sommes juste à ce moment où l’ombre refuse encore de se dessiner, détestant se retrouver coincée pour se protéger des UV. Au loin, entre ciel et terre, une forme sombre naît, compacte, semblant se nourrir de l’horizon lui même. Elle croît inexorablement, se rapproche, comme si des démons tiraient une couverture sur le monde, repoussant les assauts de la lumière et nous replongeant dans les ténèbres…

Tcruiiit-truiiiiiit-trcuiiitt - Ici le Général Mouette-et-Chanton, commandant en chef des forces de coalition Atlantique, H moins cinq minutes, escadrons au rapport !
TUiuiui-TUiuiui - lieutenant Cabernet-Merlehaut, Compagnie Passériformes au complet, 90 escadrons, 8602 unités, trois jours au raisin rouge, ça va chier chef !
Touiiitu-touiiitu - Compagnie « Le vrai jeu de l’oie », 4140 unités chef, jabots hypertendus, pour ce qui est des munitions et de leur couleur chef, la réputation de notre transit intestinal n’est plus à faire ! chef !
Piouii-piouiip-tiuouiiit - Escadrille Pie VII, mon commandant, 2842 unités, nous souhaiterions prendre position sous les oies chef, par ces chaleurs il est plus agréable de voler à l’ombre et une trop forte exposition solaire ternit l’éclat de notre robe, nous avions d’ailleurs fait requête d’une collation pendant la mission, cette demande est restée sans réponse et.. Tcruiiit
Tcruiiit-truiiiiiit-trcuiiitt - désolé Pie XII , y’a de la friture sur la ligne.
Ptiuottt-priouttt-tiuoottt - « Compagnie des Corps beaux », 12213 unités chef, il paraît que la cible est un rusé comme un renard, il est temps que justice soit faite !
......
TUiuiui-TUiuiui - cible à deux cents mètres, armez !!
Touiiitu-touiiitu - Chef !, chef !, bipède imprévu dans la ligne de mire chef !!
TUiuiui-TUiuiui - Trop tard ! A vos sphincters, prêts, LARGUEEEEEEEZ !!


Sensation étrange d’un réveil prématuré, on sonne, je me lève, vacillant, errant encore dans les brumes de mes songes, et me dirige tel la tour de Pise vers l’entrée, ouvre.
Stupeur ! Le dernier voile de mon sommeil se déchire et une vision dantesque m’électrise la moelle épinière. Un peu comme s’il avait neigé en négatif, tout a disparu sous un ocre manteau, espèce de paysage à la Dali mais peint pas Cezanne, par petites touches. La puanteur qui s’en dégage ne fait aucun doute sur l’origine du tableau.
Je ne l’avais pas encore remarqué mais derrière le portail se dresse vers le ciel un énorme étron, … , il se meut ! J’apoplexise de la pensarde, suis-je encore endormi ? Soudain l’étron parle !?
- Un recommandé pour vous ! Accessoirement s’il y avait possibilité de prendre une douche, ça ne serait pas de refus.
Le village s’ébroue, on sort de partout, effaré, groggy. Mr Martin en homme de la terre a déjà enfilé une paire de bottes assorties au tableau et a rempli une brouette qu’il ne sait où vider. Emilienne est là, plantée telle une cigarette russe dans une crème dessert, bouche bée. Deux petits moucherons profitent de l’aubaine pour se restaurer entre ses prémolaires 14 et 15. Mme Martin avait pris une tartine à la confiture de fraise au déjeuner, et les moucherons adorent la confiture de fraise.

C’est l’hystérie générale, Bernadette Mouchaboeuf, notre vis à vis, fait une sortie en bikini et plonge dans la fange, arguant que c’est bon pour la peau et qu’elle n’a pas les moyens d’aller en thalasso. Plus loin des enfants s’agitent, joyeux, en bonnets et gants de laine, tentants d’ériger un bonhomme de merde. Pressentant un vol de boules imminent, tel la lune le 28 février 2008, je m’éclipse. Brutus est sur le pas de la porte, songeur. Le facteur s’est démerdé et prend congé, non sans m’avoir fait signer une fine tranche de fientes à demi séchée.
La météo plutôt favorable nous promet de fortes averses dans l’après-midi. Parfait, et puis nous ne sommes pas pressés, la vengeance est un plat qui se mange froid. J’en mets deux kilos au congélateur et vaque à mes occupations…

7 --------------------------------------------------------------------------------

…Il n’a fallu que deux jours de pluie pour redonner à notre village un aspect accueillant. De-ci de-là quelques volatiles chantent encore leur victoire mais la liesse va décroissant comme on dit dans les pâtisseries.
Une magnifique journée s’annonce, qui coïncide à la fois avec la présence d’un été indien inattendu et avec l’organisation annuelle du repas de quartier. Cette année, c’est nous qui recevons nos voisins pour un barbecue convivial. Mr et Mme Martin sont déjà là ainsi que Mme Mouchaboeuf, ça sent l’apéro, j’ai fais chauffer les glaçons.

Ding-dong fait le carillon (en plus métallique), le dernier convive ! René, un autre voisin, fruit d’un croisement génétique consanguin, fils de son père et de sa grand-mère et par conséquent frère de son père. Pas franchement un attardé du bulbe, mais gentiment simplet, toujours de bonne humeur et prêt à rendre service. Il n’arrive pas les mains vides puisqu’il nous apporte un magnifique parallélépipède rectangle carmin en pvc contenant pas moins de cinq litres d’un jus de raisin fermenté du onzième département français. Je le remercie chaleureusement en lui disant que flûte alors, c’est pas de pot, je viens d’ouvrir deux bouteilles de St Emilion 2005, les boules graves.
Je vais garder votre cubi pour les grandes occasions lui dis-je. Il me croit.

Les glaçons commencent à faire gling-gling (en plus humide) dans les verres. Bernadette, la plaisanterie toujours au bord des lèvres, me dit pendant que je lui sert une Suze que l’amer monte. Nous nous esclaffons bruyamment pendant que René, songeur, scrute l’horizon à l’ouest en l’attente d’une première vague. Les festivités suivent leur cours.

Sur la pelouse est installé un large panier renversé soutenu à l’une de ses extrémités par deux tasseaux. A l’avant de celui-ci, éparpillées, quelques miettes de pain et de gâteau.
La famille de merles à l’origine de nos différents niche dans un arbuste feuillu non loin de là et les parents sont partis siffloter chez des amis laissant les trois oisillons avec ordre de ne pas quitter le nid. Mais, bon, hein, vous savez ce que c’est les drôles, le plus téméraire des trois ne tarde pas à pointer le bout de son bec, et en moins de temps qu’il n’en faut à ton épouse pour vider ton compte en banque, le voici qui picore devant le panier qui ronronne. Une fourmi qui passait au mauvais moment prend un méchant coup de bec sur la tronche et se retrouve décapitée sans autre forme de procès, ses congénères qui l’accompagnaient la déguise illico en casse-croute cannibale (la nature est sans pitié mais pragmatique).

Brutus qui ne faisait sa sieste que d’un oeil à l’abri de cet assemblage d’osier bondit tel une adolescente nunuche découvrant une mygale au fond de son lit. Instinctivement il lui donne un coup de patte latéral si particulier aux félidés pour attraper ou jouer avec leur proies, mais Brutus est encore jeune et maîtrise assez mal sa fougue. La violence de la baffe qu’il lui donne est telle que l’oisillon est projeté sur le mur, rebondit, ricoche sur la fenêtre et choit sur le barbecue entre une aiguillette de canard élevé au grain en plain air et une merguez de mouton de Panurge (les plus douces). Il s’évanouit et commence à cuire.
Panique dans les branchages! Alertée, la famille merle revient au grand galop. Virevolte, piaille, s’affole, peste… Le fils prodige sur lequel la famille fondait tous ses espoirs, incinéré!! (l’incinération n’est pas tolérée chez les merles), ça va chier, c’est sûr ça va chier! Brutus n’en a cure et me tire le bas du pantalon, comme pour m’indiquer qu’il faut retourner le zoziau, pas qu’il brûle. Je m’exécute et lui sert donc le volatile bien grillé comme il faut dans une petite écuelle, c’est son premier repas chaud, il s’en délecte.
Là haut sur la canopée l’indignation et la rage se répand dans tout le conté, une clameur naît, sourd, gronde, explose puis déchire le ciel et nos tympans. Un extra-terrestre déstabilisé par l’onde de choc s’écrase dans le jardin et nous interpelle en Vénusien ancestral “ça va pas, non! c’est quoi ce bordel, nom d’un terrien!” (oui, les vénusiens ont tendance à nous prendre pour des chiens). Il répare son astronef en pissant dessus (y’a pas à dire, technologiquement ils sont en avance) et prend congé avec la ferme intention de répéter dans toute la galaxie que nous sommes bien des sauvages.

Le repas se termine dans la bonne humeur, Brutus est heureux, il a repéré l’entrée d’un terrier de mulots…

8 ----------------------------------------------------------------------------

…Un petit rongeur avance prudemment à pas de loups écartant un à un les brins d’herbe irisés par le soleil abricot d’un automne naissant. Ils valsent sous la brise tels des gitanes envoutées par des mélopées mélancoliques; mais tapis derrière une touffe plus épaisse Brutus attend.
Lorsque le regard du mulot croise celui de Brutus, il s’écrie :
- criouiitt !
Ce que l’on peut traduire par « Oh la, j’suis fait comme un rat ».
En moins de temps qu’il n’en fallait à un mari infidèle pour choper une blennoragie chez madame Claude, Brutus lui saute à la gorge comme il l’a appris en regardant le DVD « Le Guépard ne connaît pas le Ramadan » et entreprend de l’étouffer.
Soudain, pour ne pas dire de manière impromptue, un rassemblement naît dans les nues, des oiseaux affluent de toutes parts, formants progressivement une couronne volante circulaire en forme de rond au dessus de notre jardin. Brutus, surpris, relâche sa prise .
Ce sont les obsèques du petit merle (elles se déroulent traditionnellement chez les volatiles directement sur les lieux du drame).
Quelques tours bruyants, quelques piqués façon Hitchcock et bientôt l’anneau se mue en spirale, s’élevant en son centre progressivement vers le firmament comme pour emporter l’âme du défunt au paradis des zoziaux (larguant au passage une quantité non négligeable de fientes fraîches). En quelques instants le cortège a disparu dans les nuages.

Bernadette et Jacques rentrent de l’île de Ré à bord de leur Falcon, ils étaient venu remercier Lionnel pour son aimable participation aux élections de 2002 lorsque l’avion percute une énorme masse sombre.
Les réacteurs se mettent aussitôt à sentir le cochon grillé bien que l’origine de la panne soit ovipare.
Il n’en faut pas moins au couple présidentiel pour prendre l’air. Le double parachute de Bernadette ( le vrai et sa jupe) ne suffit pas à compenser son embonpoint et elle choit plus vite que son époux qui en profite pour dégoupiller une Corona qu’il avait pris soin de glisser dans son veston.
Bernadette qui n’avait pas sauté depuis le sacre de Napoléon 1er attérrit sur le derrière, écrasant par là même le fragile mulot qui reprenait son souffle, il disparait totalement tel un pharaon sous sa pyramide. Brutus prenant cette intervention pour un vol manifeste se rue sur l’ex-première dame de France et se met en devoir de transformer son brushing en coupe « The Cure ». Sous l’effet d’une hystérie immédiate, elle se met par petits pets vocaux à japper tel un teckel quand on lui coince les testicules dans une porte.
L’arrivée de Jacques met fin à ce pugilat.
Béat devant Bernadette, une larme lui vient, puis d’une voix à peine plus audible qu’un pet de curé étouffé par sa soutane il lui déclâme juste deux mots, deux mots que le président n’utilise plus depuis des lustres, ou alors en de rares occasions à l’Auberge des Cèdres et qu’il réserve uniquement à la « tête de veau vinaigrette » qui lui est servi dans cet établissement : Je t’aime!

Faut dire que Brutus n’y a pas été de patte morte et que la présidente se présente maintenant sous un nouveau jour, une espèce de Nina Hagen en tailleur dont le président vient de tomber amoureux. Dans l’exitation de l’instant il fait Brutus Chevalier de la légion d’honneur pour service rendu à la nation et coiffeur particulier de Bernadette. Elle se relève, laissant deux demi-lunes en cratère sur la pelouse et libère le pauvre mulot décédé d’asphixie entre-temps. Nous confrontons nos déboires d’emplumés et bien que n’étant plus aux affaires, le président promet de nous faire parvenir une moto-crotte de la grande époque Parisienne entièrement révisée.
Brutus ne trouvant que peu d’attrait aux cadavres se met en quête d’une nouvelle proie…

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...Quelques jours ont passé...
...Nous devisons sur le trottoir avec Mr Martin (ne pas confondre avec nous dévissons un décrottoir de martien, ce qui ne veut absolument rien dire), Brutus dans mes bras, lorsque Mme Mouchaboeuf nous interpelle.
Bien le bonjour messieurs, voulez-vous venir prendre un p’tit remontant, par ce froid ça s’refuse pas. La chose étant aussi rare qu’une étincelle dans le regard d’un membre du Front National, nous acquiesçons de concert. Bernadette nous sert aussitôt une petite prune qu’à ses dires son frère produit lui même mais que l’on trouve en grande surface sous le nom de « Domestos ». Nous affichons des mines réjouies par politesse et elle nous ressert une deuxième rasade par solidarité familiale. Soucieux de changer de sujet avant d’avoir totalement perforé mon estomac, je prends des nouvelles de ses lapereaux.

Bernadette, en effet, possède une petite basse-coure avec quelques poules, canes, canards, dindons, deux clapiers ainsi qu'une chatte angora du nom de Minette mais qui ne reponds que lorsqu’on appelle minou-minou et qui doit probablement s’y trouver (Je crois d’ailleurs qu’il est temps de la présenter à Brutus qui semble s’intéresser de plus en plus à la gent féminine).
Nous approchons donc du portillon de son zoo personnel. Ouille, Brutus commence à s’agiter sérieusement, faut dire que c’est la première fois qu’il voit autant de volatiles cloués au sol et à portée de griffes, de surcroît cette chère Minette qui nous a repéré se dirige vers nous en frétillant du popotin.

Roger (Mr Martin) qui ne peut rester plus de 30 secondes sans l’ouvrir jette maladroitement un »Votre chatte est très poilue Bernadette », laquelle (Bernadette, hein, pas la chatte) se vrille la luette et manque de s’étouffer, ce qui n’est pas pour déplaire à Roger qui est devenu un expert en réanimation (voir épisode 5). Puis l’information ayant fait le tour complet de ses 17 cellules grises, elle comprend enfin qu’il s’agit de sa « Minette » et remercie Roger pour son beau compliment. De mon côté j’ai fini par lâcher Brutus et en moins de temps qu’il n’en faut à une bimbo pour épouser un Crésus vieillissant il a franchi le modeste portillon.

Madre de dios ! ses intentions sont claires, il veut un fils et se lance à la poursuite de Minette. Alors, dans l’ordre et en un quart de millième de seconde: stupeur, effroi, panique et hystérie générale ! ça fuse dans tous les sens, à côté la fission nucléaire ressemble à un épisode de Derrick, et tout ça sur terrain glissant, parce que je vous rappelle qu’une basse-coure n’est pas un hôtel quatre étoiles et que les indigènes y défèquent en tous points et que tout le monde piétine ça allègrement.
Des plumes et des fientes voltigent au-dessus de l’enclos formant une espèce de nuage plumiofientesque. Tout le monde détalle dans tous les sens, Ça caquette, cancane, glougloute, miaule, un dindon perd la raison et se met à aboyer (ce qui est très rare), Bernadette s’évanouie, Roger par précaution entame un massage cardiaque en pensant toujours que le cœur se trouve dans le soutien gorge.

Brutus n’est plus qu'à 5 cm de Minette, l’issue semble inévitable, mais au dernier instant une cane affolée à la trajectoire incontrôlée s’intercale. Trop tard, Brutus ne peut réfréner sa fougue et son élan. Crac, boum, hueee comme dirait Dutronc, l’accouplement est furtif mais il a lieu ! Même dans les plus grands laboratoires de génétique on aurait pas osé tenter un tel croisement ! La cane fait Coin-coinnnnnnn !!! ce qui en anatidé académique signifie « AU VIOL ! » puis Coinnnn- coin-coin-coin-hiii-coin… ce qu’on peut traduire par « oh, espèce de gros cochon, et les préliminaires alors !»

Cette course effrénée et son aboutissement ont calmé Brutus, doucement le calme revient, le nuage plumo-actif retombe lentement laissant apparaître la carnage. Vous avez déjà vu des photos de Verdun, Et bien, pareil en plus triste. La moitié des poules sont à poil (si je puis dire), l’autre moitié éclopées et le dernier tiers décédées. Les dindons ont cru à une farce et les canards émettent un bémol. Certaines poules se sont même vidées sous l’effet du stress. Je récupère discrètement une de ces « prêtes à cuire » que je me réserve pour le réveillon et repars sur la pointe des pieds.
Bernadette respire par le nez, Roger occupant toute sa bouche avec la sienne. Je les laisse, ils sont au chaud, presque totalement recouverts par les éclaboussures nauséabondes et je rentre préparer le repas…

Dans quelques jours une rumeur naîtra c'est sûr, il ne faudra pas la croire, hein, d'ac?

[spoiler="rumeur"]Image[/spoiler]
Dernière édition par SCalhan le Lun 22 Nov 2010 15:30, édité 18 fois.
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Jviens de relire une partie à mes bénévoles, pfff, plié en deux, sclah t'es un artiste de la mise en scène, terrible !

Un jour cette nouvelle sera éditée ! :D
Dernière édition par mart1 le Lun 24 Aoû 2009 19:03, édité 1 fois.

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… visite sommaire de notre home et présentation de son panier à Brutus, il adore, c’est le modèle Grand confort de chez « Chat Riz-Thé ». Structure en osier pourpre à double tressage convexe, matelas plume d’oie, chauffage au sol, auvent, litière attenante sans odeur avec photo de Rika Zaraï incorporée… le top quoi.

Nous ressortons quelques instants plus tard, le piaf qui faisait le mort sautille tant bien que mal pour prendre son envol mais il a du endommager un de ses réacteurs pendant sa chute et ses tentatives restent vaines, j’hésite, puis décide de laisser faire la nature. En gros je l’abandonne à un destin funeste puisque Brutus se dirige déjà vers lui avec la ferme intention d’en découdre, triste épilogue en perspective mais début d’un apprentissage nécessaire pour notre gentil minou-minou.
Le frêle oisillon lui fait Piou-piou Piou piou-piou-piou-piou, ce qui en passéridé moderne veut dire : pitié jeune félin téméraire dont la force et la hardiesse n’ont d’égales que la compassion et la candeur, soyons amis, nous avons le même âge, on va bien s’amuser. Brutus lui répond en Chat-Rabia : miaou miaou miam miam croucroute, ce qui vous l’aurez compris signifie « ta gueule j’ai faim ! ».

Madame Martin (Née Emilienne-gertrude Bouffageasse), notre plantureuse voisine octogénaire dont la curiosité est attisée pas la faible hauteur du mur qui nous sépare ne peut s’empêcher d’assister à la tragédie et s’évanouit, ça fait chplonk, en plus sourd. Monsieur Martin (Roger) qui était en train de planter un arbuste se dit que le trou va être trop petit et s’auto-flagelle immédiatement pour avoir eu une pensée aussi sordide. Il se précipite vers son épouse. Je feins de ne pas avoir vu l’incident afin de laisser l’initiative du bouche à bouche à Roger. Puis, m’approchant, je perçois le cliquetis caractéristique des dentiers qui s’entrechoquent ce qui me confirme que la réanimation va bon train. Emporté par la frénésie de l’instant monsieur Martin tente un massage cardiaque, ne sachant plus trop où se trouve le cœur, il se contente du sein gauche de son épouse qu’il pétrit avec force, douceur et pugnacité. Emilienne en glougloute d’aise. Un dindon qui passait par là prend cette manifestation sonore pour une invitation et tente un accouplement furtif. Je les laisse assouvir cette passion inattendue et retourne auprès Brutus avant que cela ne tourne à l’orgie.

Un vrai carnage ! L’expression « voler dans les plumes » prend tout son sens ! Hiroshima version poulailler, Brutus est en plein délire, saut périlleux avant - aile du défunt entre les dents, triple axel horizontal - tête du piaf entre les pattes, boucle piqué sur le jabot - coups de crocs dans le dos, et quadruple lutz avec plume dans le cul pour terminer.
C’est l’ahurissement dans les branchages alentours et je pressens déjà des représailles flasques et malodorantes… Il est temps d’aller coucher Brutus.

Le déménagement et cette nouvelle expérience l’ont anéanti, il s’endort en quelques secondes. Un instant plus tard, la douce musique d’une Corvette au ralenti nous témoigne de la qualité de son sommeil.
Bonne nuit Brutus…
Dernière édition par SCalhan le Mer 18 Nov 2009 08:17, édité 1 fois.
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Tain, mais ou tu vas les chercher c'est pas vrai

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Impréssionnant SCalhan Image!!!Obliger de m'intérrompre je ne voyais plus rien!!Le coup de tes voisins et du dindon m'ont carrément achevés!!

Franchement chapeau :up: :up: ;)
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:amen: ;)

Juste en passant : pê que tu pourrais doubler tes posts, de façon à ce qu'on ait le texte intégral juste après la préface de Mart1.

Comme ça les anciens peuvent commenter la dernière mouture au fil de l'eau, et les nouveaux se plonger dans l'intégralité de l'histoire d'un seul post :P ;)
Dernière édition par histgeo le Lun 24 Aoû 2009 22:06, édité 1 fois.
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C'est de la littérature gastronomique,çà se mange sans faim :gnii:
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SCalhan, tu ne fumerais pas un peu la moquette! :chelou:
En tout cas, tu es génial, je te nomme pour le prix Pulitzer... et si tu continues comme cela, il va y avoir des morts... de rire! :amen:
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Génial SCalhan. :pouces:
A ce rythme, l'année prochaine le prix Goncourt sera pour toi sans soucis. :mrgreen:
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Ou le Prix Nobel de littérature... :mrgreen:
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:lol: :lol: :lol:

énorme !

:mrgreen: :mrgreen:

longue vie à Brutus 1er !

edit : j'ai viré l'écho roulax :gnii: , je sais pas ce qui c'est passé :gratte:
Dernière édition par ROM le Lun 24 Aoû 2009 22:48, édité 2 fois.
"Rien de plus INUTILE que de vouloir prouver quelque chose aux IMBÉCILES" - Milan Kundera
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Il y a de l'écho. :D

-- Lun 24 Aoû 2009 22:35 --

Il y a vraiment de l'écho. :D :arrow:
Dernière édition par roulax le Lun 24 Aoû 2009 22:37, édité 1 fois.
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Oui, on voit ça roulax!!!!!
:mrgreen:
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